Viens t’asseoir près de moi,
Regarder le monde à ma fenêtre.
Ne me console pas, c’est des flèches empoisonnées,
Que dans ta peur, tu laisses partir à haute volée.
Ne me console pas,
Je préfère ton indifférence, où ton mépris,
je préfère te voir partir,
Plutôt que masquer ton absence par de vains propos.
Ne me demande pas de te protéger de ma douleur,
C’est une trahison à laquelle je ne peux consentir.
Ecoute l’écho en toi qui se cherche un chemin.
Ne me console pas,
Ne cherche pas à fuir ma douleur,
Ne me demande pas de fuir ma douleur.
Où irais-je ? Il n’y a nulle part où aller.
Tu le sais bien, toi qui a tant voyagé.
Ne me console pas,
Ne cherche pas à m’éloigner de moi.
Reste avec moi tout simplement.
La consolation est une brutalité.
Laisse-moi éprouver,
Laisse-moi vivre ce que j’ai à vivre.
Toi qui connais tout du bonheur.
Tu ne connais rien à la profondeur.
Ne cherche pas à me consoler,
Ne cherche pas à me priver de ce qui me traverse.
Je veux explorer ces reliefs secrets, ces profondeurs.
Tu as peur de l’abime qui s’ouvre en moi ,
Tu y pressens ta perdition,
Mais tu es déjà perdu loin de toi.
Tes consolations ne sont que l’écho de ton désarroi.
Je ne veux pas que mon chagrin
Se dilue dans les larmes que tu te refuses.
Ne me console pas,
Je t’ai simplement invité à visiter mon monde,
Ne le bouscule pas,
Regarde le avec mes yeux,
Ressens le avec mon cœur,
Je ne demande rien d’autre
